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Sénégal : vers la création d’une chaîne de télévision dédiée aux travaux parlementaires


Le Président de l’Assemblée nationale, Monsieur El Malick Ndiaye, a présidé, ce mercredi 16 avril, un séminaire d’échanges consacré à la mise en place d’une chaîne de télévision parlementaire.

Cette rencontre de haut niveau a réuni des représentants de la Présidence de la République, de la Primature, des institutions de régulation, ainsi que des experts issus des secteurs des médias, de la télévision et du droit de l’audiovisuel.

Dans son discours d’ouverture, le Président de l’Assemblée nationale a souligné que l’objectif fondamental de cette initiative est de recueillir les contributions et les avis de l’ensemble des parties prenantes, dans une démarche résolument participative et inclusive. Il a rappelé avoir placé, depuis son élection à la tête de l’institution, « la réconciliation entre le Parlement et les citoyens au cœur de ses priorités ».

« Notre engagement est de rapprocher l’Assemblée nationale du peuple, de retisser les liens de confiance et de faire en sorte que chaque Sénégalais se sente pleinement concerné par l’action parlementaire », a-t-il déclaré. Il a précisé que la création de cette chaîne s’inscrit dans une dynamique de transparence et de proximité avec les citoyens.

Pour le Président, la future chaîne parlementaire ne saurait être réduite à un simple outil de communication. « C’est un véritable enjeu démocratique. Elle sera la caisse de résonance des activités de l’Assemblée nationale », a-t-il affirmé, en insistant sur sa vocation à rendre visibles, dans leur diversité, les travaux parlementaires.

« La chaîne que nous envisageons doit être un outil de vérité, d’éducation civique et de pluralisme. Elle garantira à chaque citoyen un accès équitable, rigoureux et libre à l’information parlementaire », a-t-il poursuivi, avant de réaffirmer l’ambition de « consolider la démocratie à travers une information de qualité, accessible à toutes et à tous, dans un esprit de redevabilité, de transparence et de participation citoyenne ».

Au-delà de sa portée nationale, la future chaîne se veut également panafricaine. Elle s’ouvrira « aux débats interparlementaires, aux dynamiques d’intégration régionale, ainsi qu’aux grandes causes du continent ». « Elle portera la voix de la diplomatie parlementaire africaine », a-t-il souligné.

Le Président a néanmoins rappelé que ce projet d’envergure devra s’inscrire pleinement dans le cadre juridique et législatif en vigueur. « La création d’une chaîne parlementaire ne s’improvise pas. Elle requiert un cadre réglementaire clair, une gouvernance solide, des garanties d’indépendance éditoriale et une parfaite articulation avec l’écosystème médiatique existant, dans le strict respect des lois de la République », a-t-il affirmé.

Il a enfin insisté sur l’importance du séminaire comme espace de co-construction :
« C’est précisément l’objet de notre rencontre d’aujourd’hui. Et c’est pourquoi nous avons tenu à associer tous les acteurs clés de l’audiovisuel, des télécommunications, de la régulation et du droit, afin de poser ensemble les fondations d’un projet structurant pour notre démocratie », a-t-il conclu.
 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.