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SENEGAL-MALI: Ousmane Sonko corrige la sale copie de Macky Sall et soutien Goita


Il promet de déployer des éléments au Mali s’il est élu président de la République en 2024

Ousmane Sonko, leader de Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition), a exprimé jeudi son soutien au président malien Assimi Goita dont le pays est en proie à une grave crise sécuritaire.

Tête de liste de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) pour les élections législatives du 31 juillet dernier, qui a vu sa coalition remporter 56 sièges, animait un point de presse pour tirer le bilan de ces élections.

« Je me permets de féliciter nos frères maliens de leur dire qu’ils font notre fierté de les encourager à rester dans ce sillage, d'encourager le président Assimi Goita qui n'a pas perdu la face », a indiqué jeudi l’opposant et maire de la ville de Ziguinchor (Sud du pays).

C’est ceux qui voulaient l’humilier qui sont aujourd'hui obligés d’aller à Bamako pour manger du fonio, donc il n'a pas à rougir.

« Nous lui disons qu’il doit continuer à rester très proche de son peuple parce qu'en politique il n’y a que cette réalité : il faut faire la politique pour son peuple. Qu’il ne se détourne jamais de son peuple, qu’il ne se laisse jamais embrigader par des discours politiciens (…) Ils gagneront cette guerre contre la gangrène djihadiste par la grâce de Dieu et la détermination des Maliens et par les efforts de tous les Africains », a-t-il poursuivi dans son discours de près de deux tours d’horloge.

Plus que de se limiter à la parole, le leader de Pastef qui, à l’occasion, a annoncé sa candidature pour la présidentielle de février 2024 compte le traduire en acte avec un déploiement militaire.

« Si ce problème n'est pas réglé jusqu’en 2024, si nous sommes élus président de la République, nous dépêcherons des troupes pour soutenir nos frères maliens et en finir avec cette gangrène », a-t-il promis, regrettant que Macky Sall ait rapatrié les quelques éléments sénégalais qui étaient au Mali dans le cadre de la Minusma.

« Qu'ils tiennent bon et qu'ils restent dans la dignité qu’on leur connaît et qui a été professée dans la charte du Manden », a fini par dire le député sortant qui ne sera pas de la prochaine législature à installer à cause du rejet de la liste des titulaires de Yaw aux législatives.

Inspecteur des impôts et domaines radiés de la fonction publique en août 2016, candidat à la présidentielle de 2019 (arrivé 3e),Ousmane Sonko (50 ans) est devenu un acteur majeur de la scène politique avec un discours anti-impérialiste qui accroche surtout au niveau de la jeunesse.

Sa convocation à la gendarmerie pour une affaire supposée de viol dont l’accuse une employée d’un salon de beauté avait été à l’origine des évènements sanglants de mars 2021 avec 14 morts.

Ses partisans y ont vu une tentative de l’écarter de la présidentielle de 2024 pour laquelle des velléités de candidature pour un 3ème mandat sont prêtées au président Macky Sall.


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.