Menu

Présidentielle 2024 : Macky nomme son homme au centre des décisions

On ne scie jamais la branche sur laquelle ont est assise. Il est clair que le Président Macky Sall qui vient de nommer Badio Camara à la tête du Conseil Constitutionnel n'est pas fortuit. Il mise sur ce dernier sans doute pour éventuellement valider sa troisième candidature, mais aussi et surtout barrer la route à Ousmane Sonko.


Présidentielle 2024 : Macky nomme son homme au centre des décisions

Le  mandat de l’actuel président du Conseil constitutionnel, Pape Oumar Sakho, a pris fin au mois de juillet dernier. Depuis lors, ca faisait du bruit dans les couloirs. En effet,  le magistrat devrait être remplacé par l’ancien premier président de la Cour Suprême, Mamadou Badio Camara. c'est désormais officiel, la nomination de Mamadou Badio Camara à la tête du Conseil constitutionnel a été actée, par le Chef de l’Etat, par décret n° 2022 – 1573 du 1er septembre 2022. 

De la promotion de 1977, il a intégré la justice avant la trentaine. Il a été substitut du procureur de la république à Dakar, procureur à Kaolack, puis à Ziguinchor. Il est revenu  au tribunal de Dakar comme substitut général à la Cour d’appel de Dakar puis procureur adjoint au tribunal de Dakar.

Il débarque, par la suite, à la Cour suprême comme conseiller, puis devient président de la chambre correctionnelle de la cour suprême. Il a ensuite cumulé les fonctions de président des Chambres avec celle secrétaire général de la Cour suprême. 

Quelques années plus tard, il devient Procureur général de la Cour suprême. Il faut noter que pour compléter son équipe, le Président Macky Sall a nommé Me Awa Dièye, Avocat à la Cour  membre du Conseil constitutionnel par décret n° 2022-1572 du 1er septembre 2022.

Conseil Constitutionnel


Pour rappel, Ousmane Sonko, avait déclaré mardi dernier, en marge de la conférence de presse des leaders de Yewwi Askan Wi, que l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, était pressenti à ce poste pour  «valider la forfaiture de 2024». El hadji Diouf réagissant à cette annonce du leader du Pastef avait indiqué que Serigne Bassirou Guèye n’avait pas le grade pour occuper ce poste.
quoiqu'il en soit, le président Macky Sall qui est sur le point de briguer un troisième en bafouant la Constitution peut compter sur Badio Camara, non seulement pour valider sa candidature, mais aussi pour invalider celle de Ousmane Sonko. 

Malick Sall Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et Mamadou Badio Camara nouveau Président du conseil Constitutionnel Malick Sall Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et Mamadou Badio Camara nouveau Président du conseil Constitutionnel


Sambou Biagui




Flux RSS

Inscription à la newsletter



« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.