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Nébuleuse sur les 43 milliards d'aides aux ménages: La banque Mondiale enquête Macky Sall

Pour un budget de 43 milliards de francs Cfa qui devait permettre à chaque ménage de bénéficier de 80 mille francs Cfa chacun, le président de la République avait lui-même lancé le 10 mai 2022 l’opération de transferts monétaires exceptionnels aux 534 mille ménages inscrits au Registre national unique (Rnu). Un retard a été constaté sur les opérations poussant la banque mondiale a mettre la pression sur le gouvernement Sénégalais.


Près de 3 mois après le début projet, la Banque mondiale a constaté de nombreux problèmes qui entravent la bonne marche des opérations, renseigne la source. En effet, à la fin du mois de juillet, la Banque mondiale, par son représentant à Dakar a transmis aux autorités sénégalaises un Aide-mémoire produit par la mission d’appui à la mise en œuvre du Projet d’appui aux filets sociaux (Pafs), dans lequel on trouve la réponse aux questions relatives, notamment à l’argent décaissé pour ce concours exceptionnel. À la lecture du document, nos confères de Rewmi nous apprend que les représentants de la Banque mondiale déplorent que l’opération de transfert d’argent ait connu des retards tels que près de 48% des bénéficiaires n’ont toujours pas perçu leurs fonds à la fin du mois de juillet. 

Dans l’Aide-mémoire il est mentionné que : « L’opération de paiement des transferts aux bénéficiaires qui a débuté mi-mai, a accusé des retards dans la mise en œuvre. Après le démarrage des opérations de paiement dans les régions de Thiès, Diourbel et Fatick à la mi-mai, la mise en œuvre des paiements a connu un coup d’arrêt avant de reprendre fin juin à Dakar et Kaffrine, puis début juillet à Matam, Saint-Louis, Kolda et Louga.» 

De son côté, le communicant du ministre des Finances Samba Ndiobène Ka avait assuré que « la cérémonie est juste une formalité, qui n’empêche pas le paiement de l’argent. Et les opérateurs de téléphone ont déjà reçu les sommes à payer». À en croire le journal, les opérateurs choisis n’avaient pas toutes les garanties financières et/ou l’expertise nécessaire pour accomplir une opération de cette envergure. Au ministère des Finances par exemple, on estime qu’«Orange Money serait en mesure de faire le travail s’ils y trouvaient leur compte. Mais Wizall a de nombreuses lacunes». 

Pour sa part, le haut-fonctionnaire qui pilote le projet PAFS, et qui est pourtant responsable de l’opération, reste dans le silence.

Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.