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Gestion des ressources publiques : Le FMI averti le Sénégal

Le chef de l'Etat sénégalais a pris un décret modifiant et complétant le décret numéro 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics pour soustraire les activités des sociétés publiques du secteur de l'énergie et du champ du Code des marchés. Une décision qui n'enchante pas le FMI.


Le FMI qui a effectué une mission du 29 septembre au 6 octobre au Sénégal a alerté de nouveau sur la "destruction" du système de passation des marchés publics. Dans lsa note qui a sanctionné sa dernière revue, le Fonds monétaire international (Fmi) a souligné que le renforcement de la résilience de l'économie sénégalaise, face aux multiples chocs et la constitution de marges de manœuvre pour faire face aux chocs futurs, dépendent de l'avancement des réformes structurelles clés. Business L'Etat écarte toute autre hausse du prix du carburant Et parmi ces réformes, l’institution de Bretton Woods a mis le curseur sur un point qui fait débat: le système de passation des marchés publics. En effet, elle a souligné que l’Etat doit "rationaliser les dérogations au code des marchés publics pour le secteur de l'énergie et finaliser la révision de son cadre juridique pour limiter strictement les dérogations aux appels d'offres ouverts et concurrentiels." En effet, les sociétés nationales se mouvant dans le secteur pétrolier et gazier (Senelec, Petrosen Holding et ses filiales, Petrosen Exploration & Production et Petrosen Trading & Services SA, la Société Africaine de Raffinage, le Réseau gazier du Sénégal et même l'Institut national du Pétrole et du Gaz) ont toutes été extirpée du champ des marchés publics le 12 aout dernier. Ces entreprises, selon le ministre, ont un besoin constant en équipement et services pointus à bref délais et évoluent dans un environnement fortement concurrentiel. D’où, de son avis, «la nécessité de leur assurer l'efficacité, la réactivité et la célérité exigent l'aménagement de règles de passation des marchés publics souples.» Mercredi dernier, Birahim Seck s'en était offusqué soutenant qu'avec ce décret, "on a créé un boulevard de commandes directes au profit du gouvernement et au détriment de la transparence

Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.