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Éducation : le SAEMSS critique la gestion du nouveau régime


Éducation : le SAEMSS critique la gestion du nouveau régime
Éducation : le SAEMSS critique la gestion du nouveau régime
Le secrétaire général national du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS), Elhadj Malick Youm, a exprimé ce matin ses préoccupations lors de la réunion de la commission administrative nationale au CFPT Sénégal-Japon. Il a souligné que cette rencontre intervient dans un contexte national marqué par des défis majeurs dans le secteur de l’éducation.

Elhadj Malick Youm a d’abord abordé le bilan de la troisième alternance, en mettant l’accent sur l’inefficacité des réformes attendues dans le domaine éducatif depuis l’arrivée du nouveau régime. Selon lui, de nombreuses réformes promises n’ont toujours pas été mises en œuvre, notamment la révision des programmes scolaires, l’introduction des langues nationales, ainsi que la lutte contre la pénurie d’enseignants et les conditions de travail précaires dans les établissements scolaires.

Le leader syndical a déploré des mesures qu’il considère comme « cosmétiques », telles que l’introduction de l’anglais dans les programmes ou la création des LINAC, qui ne répondent pas aux attentes profondes de la communauté éducative. Il a insisté sur la nécessité de réformes structurelles plus profondes pour améliorer véritablement le système éducatif du pays.

Elhadj Malick Youm a également exprimé des réserves concernant le programme de recrutement d’enseignants, annoncé par le gouvernement. Il estime que ce recrutement manque de transparence et ne parvient pas à combler le déficit d’enseignants dans le pays. La question des abris provisoires, pour laquelle des solutions devaient être apportées, reste également en suspens, avec aucune statistique officielle sur le nombre d’établissements scolaires devant être rénovés, alors que l’année scolaire touche à sa fin.

Par ailleurs, le secrétaire général a critiqué le non-respect des accords signés entre le gouvernement et les syndicats. Il a particulièrement pointé du doigt les lenteurs administratives et l’incapacité du gouvernement à appliquer des décrets essentiels, notamment celui portant sur l’augmentation des indemnités pour les veuves et veufs des enseignants du supérieur. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une politique de « deux poids, deux mesures », avec une gestion incohérente des décrets.

Le SAEMSS, par la voix de son secrétaire général, a également rappelé que des préavis avaient été déposés, et qu’en l’absence de réponses satisfaisantes du gouvernement, des plans d’action pourraient être envisagés pour obliger le gouvernement à respecter les engagements pris.

Le climat social, selon Elhadj Malick Youm, reste tendu, et il a réitéré la nécessité d’une approche plus respectueuse et efficace de la part des autorités vis-à-vis du secteur de l’éducation.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.