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Dossier Covid 19, rapport Cour des comptes – Aminata Touré dénonce la lenteur de la justice: « Il faut accélérer la cadence «


Face aux révélations du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques de 2019 à 2024, l’ancienne Première ministre Aminata Touré ne cache pas son indignation. Mais au-delà de l’ampleur des malversations présumées, c’est surtout la lenteur de la machine judiciaire qui préoccupe l’ex-dirigeante.
« J’ai été bouche-bée quand j’ai vu l’ampleur des dégâts », a-t-elle déclaré ce dimanche dans l’émission Objection sur Sud Fm, , évoquant notamment la dette non répertoriée de 4 000 milliards de francs CFA révélée par la Cour des comptes et confirmée par le FMI. Une dette dont elle affirme n’avoir jamais entendu parler ni en Conseil des ministres ni au sein des instances de la coalition Benno Bokk Yakaar. « Je l’ai apprise avec effarement », insiste-t-elle.
Mais si ces révélations choquent, c’est surtout l’absence de réaction judiciaire qui semble plus inquiétante aux yeux de celle qui fut directrice de campagne de Macky Sall en 2012. « Il faudrait peut-être accélérer la cadence. Renforcer en personnel le Pool judiciaire financier. Je considère que c’est un peu lent », déplore Aminata Touré.
Elle cite en exemple le dossier des fonds Covid, dont le rapport de la Cour des comptes a été publié le 22 août 2022. « Ce rapport est sur la table du procureur depuis 2023. Et à ce jour, aucune avancée notable n’a été communiquée. C’est un symbole clair de la lenteur de l’appareil judiciaire », regrette-t-elle.
Mimi Touré rejoint ainsi la voix de plusieurs parlementaires, notamment du parti Pastef, qui réclament une justice plus diligente et plus ferme face à ce qu’ils considèrent comme des crimes économiques.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.