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CEDEAO: Le président Umaro Sissoco Embalo reçu par Poutine et Zelensky

Moscou, le président en exercice de la CEDEAO a proposé sa médiation pour la résolution du conflit russo-ukrainien. Dans un contexte de montée de l’influence russe en Afrique de l’Ouest, Umaro Embalo a également appelé à discuter des questions de sécurité dans la région.


Le président de la République de Guinée-Bissau et commandant suprême des forces armées, le général EDEmaro Sissoco Embaló, a tenu ce matin en sa qualité de Président en exercice de la Conférence des Chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO et moi eting de travail au Kremlin avec le président de Fédération de Russie, Vladimir Poutine.

Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, également président en exercice de la CEDEAO, s’est rendu mardi 25 octobre en Russie pour échanger avec son homologue, le président Vladimir Poutine. À Moscou, les deux hommes ont évoqué des sujets relatifs à la coopération bilatérale entre leurs deux pays, ainsi qu’à la coopération russo-africaine plus généralement.

Durant leurs échanges, le président Vladimir Poutine a souligné les relations «  très bonnes et très chaleureuses » existant entre les deux pays, mais aussi la « très bonne croissance commerciale » avec les pays de la CEDEAO. « Nous espérons qu’une contribution importante sera également apportée au développement des relations avec la Guinée-Bissau, avec les États membres de la CEDEAO et avec l’ensemble du continent africain pendant votre présidence de cette organisation », a indiqué le président russe à son homologue.

 


Le président général de l'armée de terre de la CEDEAO par intérim, Umaro Sissoco Embaló, s'est rendu en Ukraine pour une autre mission face à la situation des deux pays frères (Russie et Ukraine)

Cette rencontre intervient dans un contexte marqué non seulement par la guerre en Ukraine, mais également par les tensions sécuritaires en Afrique de l’Ouest. Depuis quelques années, Moscou est devenu un acteur important dans la résolution des crises dans la région, notamment depuis son rapprochement avec le pouvoir malien, sur fond de tensions avec la France. Alors que le Kremlin est de plus en plus cité comme un potentiel partenaire des militaires ayant pris le pouvoir au Burkina Faso, la CEDEAO semble vouloir établir un cadre de dialogue officiel avec la Russie sur les questions de sécurité en Afrique de l’Ouest.

« Je voudrais également dire que nous sommes partenaires et que nous aimerions discuter des questions de sécurité en Afrique de l’Ouest », a souligné Umaro Sissoco Embalo, qui a également proposé sa médiation pour la résolution du conflit russo-ukrainien.

Notons que le président Poutine a également annoncé que le prochain sommet Russie-Afrique se tiendrait en juillet 2023 à Saint Pétersbourg. Le précédent s’était tenu en 2019 à Sotchi et avait réuni une quarantaine de dirigeants africains.


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.