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Après Barth, Sonko convoqué, la traque aux opposants continue


Ousmane Sonko devrait être entendu sur le fond du dossier de viol présumé qui l’oppose à la « masseuse » Adji Sarr. Selon le journal Le Témoin, qui se base sur une source proche dudit dossier, le chef de l’opposition sénégalaises va faire face au Doyen des juges, Maham Diallo, d’ici le 17 octobre 2022.Interpellé par nos confrères, un des avocats du leader de Pastef dit se réjouir de cet éventuel développement. « Tant mieux ! Ecoutez, notre client n’a jamais cessé de demander à être entendu sur le fond du dossier. Car, le droit d’être entendu est un droit fondamental puisqu’il est une garantie procédurale permettant à une personne de faire valoir son point de vue avant qu’une décision juridique la concernant ne soit rendue. Que l’audition au fond soit imminente, éloignée ou lointaine, l’essentiel c’est que nous soyons officiellement informés à temps c’est-à-dire 72 heures avant l’audition chez le doyen des juges », a commenté l’un des avocats de Sonko.

Certains médias sénégalais ont d’ailleurs fait état, il y a quelques jours, d’un dispositif sécuritaire exceptionnel élaboré par la gendarmerie et la Police pour faire face à d’éventuels troubles le jour de l’audition d’Ousmane Sonko. Les événements de Mars 2021 après l’arrestation de Ousmane Sonko avait fait 14 morts. Le Président Macky Sall a répété à qui veut l’entendre que de tels faits ne vont plus se reproduire sous son magistère.

Ousmane Sonko, qui a toujours réclamé un procès et demandé plusieurs fois au juge de l’entendre sur le fond du dossier, a même demandé à ses partisans de ne pas se mobiliser lors de sa prochaine convocation. Reste à savoir si sa recommandation sera suivie par ses milliers de sympathisants.


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.