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3éme mandat: Bouhari, le président du Nigeria avertit Macky Sall

Le président Nigérian, Muhammadu Buhari est monté au créneau pour dénoncer les violations constitutionnelles de certains dirigeants africains pour rester au pouvoir.


S'il y a un chef d'État qui est contre la non limitation des mandats c'est bel et bien Muhammadu Buhari. Ce dernier a déclaré sur son compte Twitter qu'il est pour un respect des limites constitutionnelles des mandats. En effet, la question des limitations des mandats en Afrique fait l'objet de débats poussant même des chefs d'Etats a monter au créneau.

ce n'est pas sa première sortie sur la question. Lors de son message de nouvel, Muhammadu Buhari avait déclaré qu’il ne fera pas un 3e mandat en tant que président du Nigeria. Ce, conformément à ce que lui a permis la Constitution de son pays. Cette mise au point du président Buhari intervient après plusieurs rumeurs et spéculations sur un éventuel forcing de Buhari afin de s’agripper au pouvoir. Pour rappel, Buhari, candidat malheureux aux élections présidentielles de 2003, 2007 et 2011 a été élu en mai 2015 et réélu en 2019

Il faut dire que celui de la Guinée Bissau également, Umaro Sissoco Embaló, rappelait que l’idée d’un troisième mandat n’est pas très éloignée d’un coup d’Etat constitutionnel. "Si la Cedeao veut intervenir dans un pays qui ne respecte pas l’ordre constitutionnel, elle devrait également penser à le faire dans ces deux pays où les Présidents ont été officiellement investis par leurs formations politiques respectives pour se porter candidat" avait suggéré Emballo à la CEDEAO.

Les propos du président de la République fédérale du Nigéria, membre influent de la Cedeao de surcroit, risquent de relancer les débats dans un contexte où plusieurs pays se préparent à des élections présidentielles dans les prochaines années. Après la troisième candidature d'Alassane Dramane Ouattara en Côte d'Ivoire, l'idée d'enlever la limitation des mandats est défendue dans plusieurs pays comme le Sénégal.

En 2024, une élection présidentielle aura lieu au Sénégal et le président en exercice a déjà fait deux mandats, la première de 2012 à 2019 et la seconde de 2019 à 2024. Entre temps, la constitution a connue une modification notamment sur la disposition qui concerne la durée du mandat. Ce dernier fut ramené de 7 à 5 ans depuis le référendum de 2016. Pour rappel, en 2011 de vives tensions au cours desquelles plus d'une dizaine de sénégalais ont perdu la vie. Ce soulèvement avaient suivi la validation de la troisième candidature du président Wade.
 


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.