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Sortie du parquet sur les manifestations : Amnesty Sénégal sonne la charge


La sortie du Procureur de la République rendu public hier, mardi 13 juin, est bien loin de satisfaire l’attente d’Amnesty International/Sénégal qui revient à la charge. Ainsi, l’organisation constituée de bénévoles engagés pour le respect des droits humains au Sénégal et dans le monde a –telle répliqué sur twitter : « Les manifs qui se sont déroulées au Sénégal en juin ont entrainé la mort d’au moins 23 Sénégalais. Le Procureur de la République dont la sortie était très attendue ne semble pas en avoir été informé. A moins qu’on ne veuille protéger les auteurs de ces actes ». Pour rappel, Amnesty International était déjà montée au créneau, le jeudi 8 juin, pour exiger du gouvernement du Sénégal d’ouvrir « immédiatement une enquête de façon indépendante et transparente sur la mort d’au moins vingt-trois personnes, dont 3 enfants, lors des manifestations violentes du 1er et 2 juin 2023. Loin de s’en tenir là, l’organisation internationale de défense des droits humains prenant le contre-pied du Commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la Sécurité publique, avait exigé lumière sur la présence de personnes en civil armées opérant aux côtés des forces de sécurité ».

Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.