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Parti socialiste : un groupe proclame une « révolte légale »


Un groupe se présentant comme le Front pour la libération du Parti socialiste (FLPS) annonce une « révolte légale » dans le but d’inciter à la tenue d’un congrès extraordinaire pour renouveler les instances de ce « parti des masses », qui n’est plus qu’une ombre de lui-même, nous rapporte l’APS.

« Nous avons lancé l’assaut légal : 44 signatures de secrétaires généraux arrachées en 4 jours, sans tambours ni trompettes, la preuve que le peuple socialiste respire encore sous les décombres », a dit Daour SAGNA, porte-parole du FLPS, lors d’un point de presse à Thiès, samedi.


D’ici au 24 avril 2025, nous exigeons 80 signatures, symbole des 80 coordinations encore debout, pour convoquer un congrès extraordinaire, et le 25 avril 2025 à 17 heures, nous investirons la Maison du Parti, notre maison pour un sit-in historique », poursuit le jeune socialiste.

« Nous y planterons l’étendard de la révolte légale, [et] nous y lancerons une pétition qui brûlera les doigts des indécis », promet Daour SAGNA, coordonnateur des enseignants socialistes du département de Thiès.

Il regrette que « le Parti Socialiste, ce parti populaire, ce titan qui soutenait les aspirations de SENGHOR, de DIA et de tous ceux qui ont transformé le Sénégal en phare pour l’Afrique, ne soit désormais plus qu’une ombre ».

Le jeune socialiste, pour appuyer ses dires, souligne que « le PS qui comptait 30 députés hier, n’en a aujourd’hui qu’un seul, et parmi les 120 collectivités territoriales, il ne reste à peine qu’une dizaine ».

Il ajoute, concernant l’état actuel du Parti socialiste, que « de 138 coordinations autrefois vibrantes, seules 80 sont encore actives aujourd’hui ».

Daour SAGNA cite une disposition des statuts du Parti socialiste pour justifier l’initiative du FLPS, stipulant que « des congrès extraordinaires pourront être organisés, soit par décision de l’organe central, soit à la requête de la majorité absolue des coordinations ».
 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.