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Rumeur de coup d’Etat au Niger : Un Général cité...ce qui se passe réellement

"Tôt ce mercredi matin, des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d'humeur anti-républicain et tenté en vain d'obtenir le soutien des Forces armées nationales et de la Garde nationale", indique ce26 juillet 2023 la Présidence de la République du Niger, sur les réseaux sociaux.


Le Niger a-t-il cédé aux vents de coup d’Etat en Afrique de l’Ouest ? De nombreux médias ont annoncé mercredi 26 juillet 2023, une tentative de coup d’Etat. Les accès à la Présidence auraient été bloqués par des éléments de la garde républicaine dans la matinée.
Des sources locales contactées par Banouto à Niamey bémolisent et parlent de situation sous contrôle. « On n’en sait rien. Je suis à côté de la Présidence mais, la circulation passe normalement. Apparemment il y a des trucs, on n’en sait pas trop. On attend de voir », a confié à Banouto, un journaliste nigérien contacté à 11h 15.

« C’est le flou total, aucun coup de feu », ajoute notre source. « Je viens personnellement de faire le tour au niveau des deux accès qui mènent au palais présidentiel. La circulation y est fluide. Les voitures rentrent et sortent de la présidence au niveau des deux accès. Il y a 15 minutes de cela, le Président Bazoum aurait parlé à ses proches qui rassurent qu’il est en sécurité et qu’il se porte bien. », apprend sur Facebook, la journaliste et activiste nigérienne Samira Sabou contactée par Banouto.

« D’après également ses proches, Bazoum Mohamed serait désormais libre de ses mouvements. Par ailleurs, ni la télévision et la radio d’Etat ne sont sous l’emprise militaire. Tout laisse croire que la situation est sous contrôle, quoique que rien ne filtre sur la situation actuelle des mutins. », a-t-elle ajouté.
Un Général cité
Patron de la garde présidentielle, le Général Omar Tchiani en poste depuis la présidence Mahamadou Issoufou ne serait plus en odeur de sainteté avec le Président Mohamed Bazoum. D’après des sources de Jeune Afrique, le Chef de l’Etat « envisageait, ces derniers jours, de le démettre de ses fonctions. »

"Le Président de la République et sa famille se portent bien. L'Armée et la Garde Nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments", assure le Palais.

La situation demeure confuse au Palais présidentiel. Les mutins seraient dirigés par le commandant de la garde présidentielle, le général Omar Tchiani.

Le communiqué de la Présidence du Niger a été supprimé de ses pages Facebook et Twitter peu après la publication.

Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.