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LE PLUS GRAND JOUR DE LA HONTE JAMAIS CONNU AU SÉNÉGAL (PAR SOULEYMANE GOMIS)


LE PLUS GRAND JOUR DE LA HONTE JAMAIS CONNU AU SÉNÉGAL (PAR SOULEYMANE GOMIS)
Je ne voulais vraiment pas répondre aux propos faisant l'apologie des actes de bassesse et de honte que connaît aujourd'hui mon pays. Cependant, le devoir de citoyen et/ou  d'homme tout court m'y oblige. Je rappelle tout d'abord qu'il ne s'agit pas de la défiance vis-à-vis d'un État par un individu ou un parti politique mais plutôt d'une résistance constitutionnelle face à la dérive d'un pouvoir tyrannique, une résistance à la volonté d'un dictateur mettant en danger la destinée de tout un peuple.

A voir certains s'exprimer de la sorte tout en se réjouissant subtilement de l'emprisonnement d'un adversaire politique et de la dissolution d'un parti politique porté par des  milliers de citoyens dans leur coeur, traduit à mon avis une certaine inculture politique. La défense de la solidité ou la  consolidation de nos institutions est du devoir de tout citoyen  sénégalais car nul n'ignore  que ce sont ces dernières qui garantissent notre stabilité et notre cohésion sociale.

Cependant force est de constater que c'est l'usage fait de ces institutions et autres appareils d'état qui est anticonstitutionnel et antidémocratique. Nous devons de souligner que c'est seulement sous le règne de Macky Sall que notre pays a connu un tel rabais dans la considération des institutions et particulièrement l'institution judiciaire instrumentalisée.

Cette dernière qui faisait la fierté de tout sénégalais lorsqu'on se souvient des figures emblématiques du droit  qui ont hissé très haut notre pays au niveau mondial. C'est pourquoi, je parle plutôt du plus grand jour de la honte jamais connu au Sénégal, jamais connu dans la vie de notre démocratie. Il faut se mettre à l'évidence que l'on peut dissoudre une structure. Mais on ne pourra jamais arracher aux citoyens l'amour qu'ils portent pour un leader. C'est peine perdue. 
Souleymane Gomis

Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.