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Destitution de Mimi Touré, les graves déclaration du ministre Ismaila Madior Fall

La 14e législature sera saisie dans les prochains jours d’un projet de loi pour réhabiliter les personnes ayant perdu leurs droits. Cependant, Mme Aminata Touré avait déjà annoncé la couleur. Elle soutient qu’elle va voter contre l’amnistie de Karim Wade.


Interrogé sur ce projet de loi et le comportement de Mimi Touré lors de l’émission Jury du Dimanche, Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice, Garde des sceaux a déclaré que : « si Mme Aminata Touré se considère comme non inscrite et qu’elle décide par son comportement, par son attitude, par son discours et par son vote de se dresser contre la majorité, elle ne fait plus partie de la majorité. Autrement dit, si elle cumule un comportement par le discours, par l’attitude, par le positionnement, par le vote comme quelqu’un qui ne fait pas partie de la majorité, elle sera démise de son mandat de député ». Parce que, explique le ministre de la Justice, la Constitution est claire.

« Tout député qui démissionne de son parti sera automatiquement déchu de son mandat. Maintenant, ce n’est pas seulement l’acte formel de démissionner mais on peut à partir de son comportement, de son attitude, de son discours montrer qu’on a démissionné. Moi je considère qu’elle est de bonne foi et qu’elle est toujours de la majorité même si elle est non inscrite », a-t-il répondu.

Par ailleurs, le Garde des sceaux n’a pas de crainte sur l’adoption de ce projet de loi par l’Assemblée nationale. « Même si Mme Aminata Touré  vote contre cette loi d’amnistie vous savez ce qui est intéressant dans cette nouvelle Assemblée c’est qu’on peut obtenir maintenant une majorité d’idées. C’est qu’il y’a une idée qui part de la majorité ou de l’opposition et qui rallie. C’est-à-dire qui traverse le clivage majorité opposition et qui peut rallier une majorité composée des députés de la majorité ou de l’opposition. Il y’a beaucoup de députés de l’opposition qui approuvent cette loi d’amnistie ou de modification du code électoral pour permettre à des personnes d’obtenir leur droit », a-t-il soutenu. Avant d’enchaîner : « je crois qu’on peut facilement obtenir ce qu’on appelle une majorité d’idées autour de ce projet de loi d’amnistie ».


Sambou Biagui



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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.