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Arrivée de Ousmane Sonko à Matam : le Fouta retient son souffle


Ce jeudi matin, l’agenda politique du département de Matam est singulièrement animé avec les différentes activités des coalitions politiques. Parmi celles-ci, on peut citer  Benno Bokk Yakaar, Yewwi Askan Wi / Wallu Sénégal et Aar Sénégal. Toutes ces coalitions sont sur le terrain pour convaincre les électeurs. 
Malgré la grisaille,  un ciel toujours nuageux qui adoucit  la température, en cette période d’hivernage et la pluie qui s’est invitée , l’ambiance politique reste toujours perceptible au niveau des différents états-majors politiques. A quelques heures de l’arrivée de Ousmane Sonko, le président de Pastef et de la caravane de leur coalition, le Fouta retient son souffle face à une éventuelle confrontation. Les grandes pointes de la mouvance présidentielle  ont battu le rappel des troupes, sur l’étendue de la région pour barrer la route aux coalitions de l'opposition à Matam où elles cherchent à engranger des voix. 

Le coordonnateur départemental de la coalition Benno Bokk Yakaar, Farba Ngom  clame partout « la suprématie compétitive » de la mouvance présidentielle sur ce territoire « estampillé comme un bastion du président de la république ». Ce responsable politique ne cache pas sa détermination  à conserver  cet acquis à tout prix. Dans l'autre camp,  au sein de Yewwi et Wallu, les responsables et militants veulent réserver un accueil populaire au leader du Pastef et aux personnalités de l’inter-coalition. Du moins, tout est mis en œuvre pour la réussite de l’événement. Engagés dans la dynamique de puiser dans l’électorat de Benno Bokk Yakaar, les membres de l’inter-coalition qui brandissent la volonté de reconstruire le pays, de développer les terroirs. En somme, les formations politiques de l'opposition veulent démontrer que le Fouta n'est pas '' un titre foncier de Macky Sall". 
 Face à cette ambivalence qui s’est construite, où des confrontations sont redoutées, l’administration a pris les devants en renforçant la sécurité (gendarmerie et GMI) au niveau des points stratégiques des villes de Ourossogui et Matam.





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.