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Affaire Sweet Beauté : Révélations troublantes sur l’appel d’Adji Sarr

Le leader ddu parti Pastef, Ousmane Sonko, et la propriétaire du salon Sweet Beauté, Ndeye Khady Ndiaye, ont été condamnés à 2 ans de prison ferme, le premier pour « corruption de la jeunesse » la seconde pour « incitation à la débauche », assortis des dommages et intérêts solidaire de 20 millions de francs CFA. Mais l’affaire n’est pas à son terme.


Le 1er juin 2023, La chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar a prononcé un verdict majeur dans l’affaire Suite Beauté. L’opposant Ousmane Sonko et Ndeye Khady Ndiaye, propriétaire du salon, ont été condamnés à deux ans de prison ferme. S’ajoute à cela à payer solidairement des dommages et intérêts de 20 millions de francs CFA en faveur de la plaignante, Adji Sarr. Cependant, ce n’est pas le fin mot de l’histoire.

Nous avons appris que l’avocat de Adji Sarr, Me El Hadji Diouf, a interjeté appel. Cependant, des clarifications sont nécessaires concernant cet appel. Il s’avère que l’appel ne peut porter que sur la partie pécuniaire du verdict. Autrement dit, Adji Sarr souhaite obtenir plus que les 20 millions de francs CFA initialement décidés en première instance.

« L’appel de Ndeye Khady Ndiaye porte sur tout sur le jugement, mais l’appel de Adji Sarr porte sur les intérêts civils, » a précisé maître El Hadji Diouf au téléphone de Senego. Il est à noter que la possibilité d’un appel de la part de Ousmane Sonko est limitée, car il n’était pas présent lors du jugement et a donc été condamné par contumace. Son droit d’appel est restreint à trois scénarios spécifiques : si le procureur décide de faire appel, si Sonko se constitue prisonnier, ou si les autorités décident de l’arrêter pour l’emprisonner.

La situation est d’autant plus complexe que la sentence a provoqué des émeutes dans tout le pays. Les sympathisants de Sonko ont manifesté les 1er et 2 juin 2023, causant la mort de 16 personnes selon le bilan officiel des autorités sénégalaises.

 


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.