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Affaire, Sonko: Le juge d’instruction a raté la reprise de son indépendance


Affaire, Sonko: Le juge d’instruction a raté la reprise de son indépendance

En réaction à la décision du juge d’instruction plaçant Ousmane Sonko, sous mandat de dépôt, Me Ciré Clédor Ly, avocat du leader de PASTEF, s’est dit très déçus par la décision prise par le magistrat instructeur. Face à la presse, il déclare : « L’on s’attendait à ce que le juge d’instruction reprenne son indépendance… mais hélas, nous avons été déçus et notre sentiment est que le droit n’a pas été appliqué », fulmine la robe noire.

« C’est vraiment triste. Triste dans la mesure où, nous nous sommes retrouvés avec même pas des indices. Un dossier vide, désertique, rachitique dans lequel, il n’y a que des propos alignés et qui sont imputés à Ousmane et qui ont été caractérisé par la police que le procureur a repris », a regreté Me Ciré Clédor Ly, avocat d’Ousmane Sonko.

Et Me Ly de poursuivre : « L’on s’attendait à ce que le juge d’instruction reprenne son indépendance. Qu’il revendique son indépendance. Et que le Sénégal ait encore continué à faire confiance en la justice mais hélas, nous avons été très déçu. Nous avons été déçus et notre sentiment est que le droit n’a pas été bien appliqué. »

De l’entendement de l’avocat du maire de Ziguinchor, « On ne peut pas prendre des infractions que l’on aligne. On vise un article. On se fonde sur un article alors que le contrôle ne permet pas de ressortir un seul indice sur les articles qui ont été visés. »

« Maintenant, ils ont pris la décision de le placer sous mandat de dépôt. C’est son destin, mais je pense personnellement que c’est aussi le destin d’un peuple. Et qu’il peut demander le suffrage des sénégalais comme tout le monde ».

Toutefois, concernant son éligibilité pour l’élection en 2024, la robe noire dit à qui veut l’entendre que son client reste candidat. Et de déclarer : « Ousmane Sonko arrêté, la décision de contumace est nul et non avenu. Elle est anéantie de plein droit. Maintenant qu’ils le mettent en œuvre la procédure pour le rejuger, c’est leur affaire, c’est leur business, qu’ils ne le fassent pas, c’est leur business. C’est la loi elle-même qui rend Ousmane Sonko électeur et éligible. »

Il faut noter qu’entre autres, les sept chefs d’inculpations que le procureur avait retenu, Ousmane Sonko, est poursuivi aussi pour « diffusion de fausse nouvelle ».

Ousmane GOUDIABY


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.