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Soutien à une 3ième candidature de Macky Sall : Des Rewmistes de Thiès-Est demandent à Yankhoba Diatara de s'expliquer


Le soutien à une troisième candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024 risque-t-elle de faire voler en éclats la coalition Benno Bokk Yakaar ? A Thiès en tout cas, des jeunes de Rewmi croient encore à un destin présidentiel de leur mentor, Idrissa Seck pour succéder à l’actuel chef de l’Etat. A la faveur d’un point de presse tenu ce mercredi 4 janvier 2023, au Cyber-campus, les jeunes de Rewmi de la commune Thiès-Est ont fait part, à la face du monde, de « la démarche incongrue et inappropriée adoptée par certains leaders rewmistes qui soutiennent s’inscrire dans la dynamique de recoller les morceaux pour une meilleure organisation du parti ». Dénonçant une « concertation clanique, discriminatoire, orchestrée par des personnalités de Rewmi à Thiès », ils ont sommé le ministre Yankhoba Diatara de s’expliquer sur la question.
 
« Une manœuvre inopinée, inadéquate »
 
En effet, souligne Moustapha Fall, responsable des jeunes de Rewmi de la commune Thiès-Est, « nous avons tout récemment eu des informations émanant de sources sûres qu’une concertation clanique orchestrée par des personnalités du parti prétextant est dans  l’optique de fédérer toutes les forces vives du parti, ces affidés et ces inconditionnels, bref ces militants de première heure ». Or, remarque-t-il, « au regard de ces soi-disant concertations, nous estimons qu’une conspiration inédite ne prenant en compte en aucun cas les intérêts généraux du parti nous a été infligée car laissant en rade les jeunes qui constituent son socle majeur ». Toutefois, se veut-il précis, « nous ignorons la véritable motivation de ces derniers et faisons savoir aux militants et sympathisants du parti que nous ne cautionnons en aucune façon cette manœuvre inopinée, inadéquate au contexte actuel tendant à écarter voire cibler la jeunesse qui, par ailleurs, constitue le fer de lance de toute organisation politique ambitieuse ». Aussi de condamner avec la dernière énergie « cette pratique discriminatoire qui témoigne encore une fois de plus un manque de considération notoire dont nous sommes victimes depuis belle lurette ».
 
Par ailleurs, suite à la sortie du ministre Aliou Sow, à travers une émission télévisée, déclarant qu’« il y a des Ministres de la République qui soutiennent la 3ième candidature du Président Macky Sall, en 2024, et préparent une pétition en la circonstance, dont le ministre Yankhoba Diattara, Moustapha Fall et ses « frères » et « sœurs » de parti, ils demandent au 2ième vice-président du parti Rewmi, face à cette situation, d’« apporter des explications par rapport aux faits qui lui sont reprochés ». Les rewmistes sont revenus sur les propos de leur mentor, Idrissa Seck, réitérant « ses ambitions présidentielles qui restent intactes ». Ils ne manquent pas de réaffirmer leur position par rapport à « notre candidat aux prochaines joutes électorales qui demeure le Président Idrissa Seck », bien qu’étant, disent-ils, dans « une coalition que nous respectons et où  le patron en l’occurrence le Président  Macky Sall se réserve de tout commentaire relatif à un 3ième mandat ». Aussi de rappeler que « le Rewmi est autonome et accorde une importance particulière à sa liberté d’action et d’expression ».
 
 
 La coordination des jeunes rewmistes de Thiès-Est des 19 centres de vote de la commune, prévient que « toute initiative contraire à la volonté du Président de notre parti sera ainsi annihilée tant qu’il maintient sa position par rapport à sa candidature en 2024 ». Mieux, elle invite tous les responsables du parti, d’ici et de la diaspora, à « prendre leurs responsabilités par rapport à cette situation pour porter la candidature du Président Idrissa Seck dans la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) prochainement ».
 





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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.