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Affaire suite beauté: Macky blanchit Sonko


La fin d'un long feuilleton s'approche. Ousmane Sonko est parti pour être totalement libre. C'est ce qui se dessine après son audition par le Juge en charge de l'instruction  du dossier. Mais au delà, il nous revient que le pouvoir, en l'occurrence Macky Sall, veut en finir avec ce dossier qui ternit l'image du Sénégal considéré comme l'un des pays de la sous région le plus stable. En tout cas des instructions, tout en tenant compte de l'indépendance de la justice, pourraient être données afin que ce dossier soit classé sans suite. D'ailleurs, nous souffle notre source, les informations tirées de l'audition de ce jeudi matin militent en faveur d'une décrispation de l'affaire. 
En effet, après trois heures d’audition face au doyen des juges d’instruction, les avocats de Sonko se sont dits confiants. « Il a répondu à toutes les questions qui ont été posées par le doyen des juges. Il a contesté les faits et il a démonté l'accusation. Il a fourni toutes les preuves de son innocence. (...) Ça s'est très bien passé. Nous escomptons un non-lieu total sur ces faits inexistants », a déclaré Me Bamba Cissé. « Mon audition s’est très bien déroulée », a écrit Ousmane Sonko sur Twitter.

En tout cas, aucune autre convocation ne lui a pas été signifiée », affirme Me Joseph Etienne Dione, également membre du collectif des avocats d’Ousmane Sonko. 

Ousmane Sonko est arrivé au tribunal discrètement, sans passer par l’entrée principale. Des véhicules blindés étaient déployés, comme aux abords du domicile de l’opposant dans le quartier de cité Keur Gorgui et d’autres points stratégiques de la capitale. Barrières, accès filtrés… Seuls les journalistes venus en masse ont été autorisés à s’approcher du palais de justice, sans pouvoir y entrer.


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.