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URGENT: sÉNÉGAL, Berlin saisit du scandale d'armement de 45 milliards

Au mois d’octobre de l’année dernière, une enquête menée par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) a révélé l’existence d’un contrat d’armement d’une valeur de 45 milliards de FCFA, qui a suscité de nombreuses questions quant à sa légalité et à sa transparence.


Ce contrat a été signé entre le trafiquant d’armes bien connu sous le nom de « Petit Boubé », la société israélienne Lavie Commercial Brokers et le ministère de l’Environnement du Sénégal, alors dirigé par Abdou Karim Sall.

Le contenu du contrat est encore plus inquiétant : il comprenait des pick-up, des citernes, des motos, des drones et des véhicules SUV, tous étiquetés sous la catégorie de « Secret Défense ».

Ce qui soulève la question de savoir pourquoi un contrat de cette nature a été signé par le ministère de l’Environnement et non par une institution militaire, de police ou de gendarmerie.

Birahime Seck, le Coordonnateur du Forum Civil sénégalais de Transparency International, s’est intéressé à cette affaire après son éclatement au Sénégal. 

En tant que personnalité impliquée dans l’élaboration et la conduite des politiques publiques au Sénégal, il est convaincu que la transparence et la légalité de ce contrat doivent être évaluées et révélées au grand jour.

C’est la raison pour laquelle il a présenté le cas du contrat d’armement de 45 milliards de FCFA à Berlin, en Allemagne, au siège de Transparency International. Cette organisation internationale a pour mission de promouvoir l’intégrité, la responsabilité et la transparence dans les gouvernements et les institutions du monde entier.

La présentation de Seck à Berlin a pour objectif de mettre en lumière cette affaire et d’amener les autorités sénégalaises à faire la lumière sur cette affaire.

En somme, ce contrat d’armement controversé soulève de nombreuses questions quant à la légalité, la transparence et l’intégrité de l’administration publique sénégalaise.

Les organisations de la société civile comme Transparency International et le Forum Civil jouent un rôle crucial dans la promotion de la transparence et de la responsabilité dans la gouvernance publique et leur engagement sur cette affaire est donc d’une importance capitale pour l’avenir du pays.

 


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.