Dans sa chambre d’hôpital à Dakar, le principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko, reste sous contrôle médical et policier, après avoir été admis en service de réanimation jeudi dernier. Cela fait plus de trois semaines que le maire de Ziguinchor, arrêté le 28 juillet, a entamé une grève de la faim. Un acte qu’il qualifie, sur les réseaux sociaux, de résistance face à la «haine», au «mensonge» et à «l’oppression».
Alors que son parti, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), a été dissous par le gouvernement le 31 juillet, le rival numéro un du président Macky Sall ne compte pas se faire oublier de sitôt. À six mois de l’élection présidentielle, son camp fustige une «détention arbitraire» en «violation du code de procédure pénale» et déplore un «acharnement» juridique.
Selon le procureur de la République, Ousmane Sonko a notamment été arrêté pour «appels à l’insurrection et complot contre l’autorité de l’État».