Mission impossible ou impassible
Dans sa mission, le MSAS cible également les groupes sociaux défavorisés, les personnes handicapées, les personnes âgées et les inadaptés sociaux[[1]]url:#_ftn1 .
Classé 162ième sur 205 pays, avec un Indice de Développement Humain (IDH) de 0,494, le Sénégal figure parmi les pays les plus « à développement humain faible ». Le taux de pauvreté était estimé à 46,7% au Sénégal en 2011. Le nombre absolu de pauvres n’a cessé de croître, atteignant 6,3 millions, toujours en 2011. La plupart des ménages sénégalais se déclarent pauvres (56,5%), ou très pauvres (45,7%).
Pour une distribution efficace et efficiente, Plan international a été chargé de piloter un programme qui va dans ce sens. Lancé en décembre 2021, l’ONG a piloté ce programme, c’est à dire la campagne de distribution de masse de la MILDA pendant dix mois (décembre 2021 à septembre 2022). Il faut noter que le Sénégal fait partie des 35 pays qui doivent atteindre l’élimination du paludisme à l’horizon 2030. Les efforts n’ont jamais cessé d’être menées pour réduire le fardeau de cette maladie, mais des obstacles se dressent devant les décideurs. En effet, la distribution des MILDA au niveau des zones rurales du Sénégal, notamment dans les regions de Tamba, Kédougou et Kolda a largement pris en compte les préférences des populations en matière de moustiquaire. Toutefois, la variabilité des MILDA distribuées pourrait avoir une influence sur l’utilisation de la moustiquaire ; des enquêtes de couverture et d’utilisation s’avèrent nécessaires dans le cadre d’un suivi post-distribution.
Toujours pour rendre pertinente cette mission, des acteurs communautaires sur le recensement et la distribution ont été formés. Et il relève qu’au niveau des postes de santé, il était prévu de former 27 974 acteurs communautaires dont 4731 superviseurs et 23 243 relais sur le recensement des ménages sur les procédures de la distribution des MILDA. « Cette formation s’est déroulée en deux phases conformément à la mise en œuvre de la campagne. Au terme de la tenue de ces ateliers, 23 243 relais et 4731 ont été formés », rapporte un document Plan international.
Le déploiement de ces hommes et des femmes dans le cadre de la distribution a été efficace car ayant touché la cible. En prévision, il reste retenu que les mildas devraient permettre à la fois une protection individuelle et collective si plus de 80% de la communauté les utilisent. En définitive, l’utilisation de ces moustiquaires en grande échelle favorise une baisse importante de la transmission de la maladie et des cas de paludisme.
Classé 162ième sur 205 pays, avec un Indice de Développement Humain (IDH) de 0,494, le Sénégal figure parmi les pays les plus « à développement humain faible ». Le taux de pauvreté était estimé à 46,7% au Sénégal en 2011. Le nombre absolu de pauvres n’a cessé de croître, atteignant 6,3 millions, toujours en 2011. La plupart des ménages sénégalais se déclarent pauvres (56,5%), ou très pauvres (45,7%).
Pour une distribution efficace et efficiente, Plan international a été chargé de piloter un programme qui va dans ce sens. Lancé en décembre 2021, l’ONG a piloté ce programme, c’est à dire la campagne de distribution de masse de la MILDA pendant dix mois (décembre 2021 à septembre 2022). Il faut noter que le Sénégal fait partie des 35 pays qui doivent atteindre l’élimination du paludisme à l’horizon 2030. Les efforts n’ont jamais cessé d’être menées pour réduire le fardeau de cette maladie, mais des obstacles se dressent devant les décideurs. En effet, la distribution des MILDA au niveau des zones rurales du Sénégal, notamment dans les regions de Tamba, Kédougou et Kolda a largement pris en compte les préférences des populations en matière de moustiquaire. Toutefois, la variabilité des MILDA distribuées pourrait avoir une influence sur l’utilisation de la moustiquaire ; des enquêtes de couverture et d’utilisation s’avèrent nécessaires dans le cadre d’un suivi post-distribution.
Toujours pour rendre pertinente cette mission, des acteurs communautaires sur le recensement et la distribution ont été formés. Et il relève qu’au niveau des postes de santé, il était prévu de former 27 974 acteurs communautaires dont 4731 superviseurs et 23 243 relais sur le recensement des ménages sur les procédures de la distribution des MILDA. « Cette formation s’est déroulée en deux phases conformément à la mise en œuvre de la campagne. Au terme de la tenue de ces ateliers, 23 243 relais et 4731 ont été formés », rapporte un document Plan international.
Le déploiement de ces hommes et des femmes dans le cadre de la distribution a été efficace car ayant touché la cible. En prévision, il reste retenu que les mildas devraient permettre à la fois une protection individuelle et collective si plus de 80% de la communauté les utilisent. En définitive, l’utilisation de ces moustiquaires en grande échelle favorise une baisse importante de la transmission de la maladie et des cas de paludisme.
RETICENCE A L’UTILISATION DE LA MILDA
« C’est difficile de dormir sous la MILDA », selon Mansa Ba chef de famille
Il est considéré et retenu que le seul moyen de se protéger contre le paludisme reste l’utilisation des moustiquaires. Et si elles sont bien utilisées, l’objectif d’éradiquer définitivement le paludisme sera réussi. « Le Sénégal ambitionne de porter le niveau d’utilisation des moustiquaires à 70% », relève les services du PNDL. L’optimisation de l’utilisation des MILDA nécessite une bonne sensibilisation et une prise en compte des besoins des populations en matière de moustiquaires. En effet, sur le terrain, malgré cette forte sensibilisation, il sera difficile d’atteindre cet objectif, car les populations sont assez réticentes.
« C’est difficile de dormir sous la MILDA. Ça m’irrite vraiment. Il m’est difficile, voir impossible de dormir sous une moustiquaire, surtout quand elle est blanche. Ma mère qui est vieille n’en veut pas aussi », confie Mansa Ba, cultivateur à Sinthiou Soufa village dans le département de Tamba.
En réalité, certains préfèrent les moustiquaires circulaires qui sont plus faciles à accrocher et ayant une de texture pas trop rigide et de couleur bleue. « Certains, comme moi ont peur de dormir sous une moustiquaire blanche, car ça ressemble à un cercueil. Vous savez couleur blanche, tel un linceul. C’est-à-dire ça vous penser à la mort. Donc c’est pour je ne préfère pas les moustiquaires blanches », lâche Issa Barry du village de Koukoucolong village situé à la frontière avec la Gambie dans la commune de Ndoga Babacar.
Outre la couleur, il y a le coût. Les produits les mieux préférés des populations semblent les plus chers, par conséquent la question du coût entre en considération dans le choix définitif de la marque à mettre à la disposition de cette population.
« La disponibilité de la moustiquaire : elle dépend de l’offre en services de santé, des moyens financiers du ménage, du nombre de personnes qui y vivent. En effet, lorsque le ménage possède une ou plusieurs moustiquaires, les membres de ce ménage les partagent pour se protéger contre le paludisme mais pour une protection efficace, il est nécessaire que la moustiquaire soit bien utilisée. La norme recommandée par l’OMS est qu’une moustiquaire soit utilisée par au plus deux personnes. Il est donc primordial que le nombre de moustiquaires d’un ménage soit en adéquation avec le nombre de personnes qui y résident », s’inquiète Yaya Barry agent de santé au dispensaire de Séoro, par ailleurs acteur communautaire.
Il est considéré et retenu que le seul moyen de se protéger contre le paludisme reste l’utilisation des moustiquaires. Et si elles sont bien utilisées, l’objectif d’éradiquer définitivement le paludisme sera réussi. « Le Sénégal ambitionne de porter le niveau d’utilisation des moustiquaires à 70% », relève les services du PNDL. L’optimisation de l’utilisation des MILDA nécessite une bonne sensibilisation et une prise en compte des besoins des populations en matière de moustiquaires. En effet, sur le terrain, malgré cette forte sensibilisation, il sera difficile d’atteindre cet objectif, car les populations sont assez réticentes.
« C’est difficile de dormir sous la MILDA. Ça m’irrite vraiment. Il m’est difficile, voir impossible de dormir sous une moustiquaire, surtout quand elle est blanche. Ma mère qui est vieille n’en veut pas aussi », confie Mansa Ba, cultivateur à Sinthiou Soufa village dans le département de Tamba.
En réalité, certains préfèrent les moustiquaires circulaires qui sont plus faciles à accrocher et ayant une de texture pas trop rigide et de couleur bleue. « Certains, comme moi ont peur de dormir sous une moustiquaire blanche, car ça ressemble à un cercueil. Vous savez couleur blanche, tel un linceul. C’est-à-dire ça vous penser à la mort. Donc c’est pour je ne préfère pas les moustiquaires blanches », lâche Issa Barry du village de Koukoucolong village situé à la frontière avec la Gambie dans la commune de Ndoga Babacar.
Outre la couleur, il y a le coût. Les produits les mieux préférés des populations semblent les plus chers, par conséquent la question du coût entre en considération dans le choix définitif de la marque à mettre à la disposition de cette population.
« La disponibilité de la moustiquaire : elle dépend de l’offre en services de santé, des moyens financiers du ménage, du nombre de personnes qui y vivent. En effet, lorsque le ménage possède une ou plusieurs moustiquaires, les membres de ce ménage les partagent pour se protéger contre le paludisme mais pour une protection efficace, il est nécessaire que la moustiquaire soit bien utilisée. La norme recommandée par l’OMS est qu’une moustiquaire soit utilisée par au plus deux personnes. Il est donc primordial que le nombre de moustiquaires d’un ménage soit en adéquation avec le nombre de personnes qui y résident », s’inquiète Yaya Barry agent de santé au dispensaire de Séoro, par ailleurs acteur communautaire.
LE CADRE JURIDIQUE, LE MAILLON MANQUANT
La Gouvernance du secteur de la santé et de l’action sociale a souffert de certaines limites comme l’appropriation insuffisante de l’exercice d’élaboration des Plans de Travail Annuels (PTA), la persistance de la logique de budget fondé sur une base historique, l’inexistence de mécanismes d’arbitrage budgétaire avec des critères d’allocation de ressources mais aussi l’insuffisante coordination des interventions des partenaires malgré les bénéfices tirés de l’approche sectorielle. Pour les besoins de régulation du secteur, un certain nombre d’initiatives a été pris ; entre autres : la réforme des comités de santé et comités de gestion qui a conduit à la création des Comités de Développement Sanitaire (CDS) ; l’élaboration d’une nouvelle carte sanitaire 2019-2023. Cependant la mise en cohérence du cadre législatif implique la conduite ou la finalisation d’autres réformes telles que : le décret portant organisation du MSAS ; la réforme du système de santé local (district) en cohérence avec l’acte III de la décentralisation ; l’élaboration du Code de la santé publique ; la révision du Code de l’hygiène ; l’adoption de la loi relative à la couverture maladie universelle (CMU) et la continuité de la transposition des textes communautaires.