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Inter-coalition en Guinée : Condé et Dalein Diallo s'inspire de Sonko et Wade

L’ancien président de la République de Guinée Alpha Condé (84 ans) et son opposant Cellou Dalein Diallo (70 ans), ont renoué le contact.Les deux hommes politiques ont en commun une chose : ils vivent hors de la Guinée depuis la prise de pouvoir par Mamady Doumbouya, à la suite du coup d’Etat contre Alpha Condé le 5 septembre 2021. Ils se soont inspirés du Sénégal, notamment de Ousmane Sonko et Abdoulaye Wade, en créant une intercoalition pour faire face au président de la république.


Le président déchu, se trouve actuellement à Istanbul, la capitale de la Turquie, officiellement pour des raisons médicales. De son côté, Cellou Dalein Diallo se trouve à Dakar, la capitale sénégalaise, depuis son départ de Conakry le 6 mars 2021.

Les deux personnalités politiques sont devenues de farouches adversaires depuis l’élection présidentielle « controversée » d’Alpha Condé 2010. Mais la réalité politique a fini par les rapprocher. Ce lundi 23 janvier, le président de l’union des forces démocratique de Guinée (UFDG) a déclaré avoir communiqué avec Alpha Condé.

Une inter-coalition mise sur pied  privés (…) » a indiqué Cellou Dalein. 

« J’ai parlé avec Alpha Condé même s’il était un peu réticent, car il reste Guinéen. Par contre, je n’aime pas mettre sur la place publique le contenu de mes échanges avec les personnalités surtout quand ils sont

Selon lui, son parti et celui d’Alpha Condé (RPG arc-en-ciel) sont en train de développer un partenariat. « Nous voulons que la transition soit une transition apaisée, réussie et inclusive. C’est pourquoi nous exigeons le retour rapide à l’ordre constitutionnel par des élections libres, transparentes et inclusives. Le RPG arc-en-ciel avec lequel nous parlons est d’accord sur ça. C’est pourquoi nous avons créé l’inter-coalition » a déclaré l’ex-premier ministre.

Ce communiqué tombe au moment où les auditions des victimes de la sanglante répression sous le régime de Condé ont commencé devant la Cour d’appel de Conakry. Plusieurs de victimes sont considérées comme des militants ou sympathisants de Cellou Dalein Diallo car vivant essentiellement à Ratoma, l’une des cinq communes de la capitale Conakry, et bastion électoral de l’opposant.

Cellou Dalein Diallo qui n’est plus sur la même longueur d’onde avec les autorités de la transition, est dans le viseur de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Cette juridiction soupçonne l’opposant d’être mêlé à la vente de l’unique avion de la Guinée indépendante (Air Guinée).


Sambou Biagui




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« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.