Menu

Cessez-le-feu en Casamance : Salif Sadio pose ses conditions à Macky Sall

L’accalmie notée récemment en Casamance risque d’être sabordée. Alors qu’il a été signé un projet d’accord de dépôt des armes entre l’Etat et les rebelles, le Mfdc pose des exigences qui tournent autour de cinq points majeurs.


 

D’après Sud Quotidien, les rebelles exigent primo, la mise en place d’un Comité mixte composé, en plus des parties prenantes au conflit, d’autres structures pour contrôler l’opération de dépôt des armes et la destination de ces armes éventuellement déposées par les maquisards dont certains ne voudraient pas qu’elles tombent entre les mains des Forces armées.

Autre condition évoquée, la réinsertion des combattants. Déposer les armes et sortir du maquis oui ; mais que deviendront ces personnes qui ont passé des dizaines d’années dans le maquis ?

Le projet d’accord de dépôt des armes suggère également la création de projets de réinsertion dans différents domaines.

Une condition qui semble se confondre à une autre qui plaide pour le développement économique des localités impactées par le conflit.

A cela s’ajoute l’accompagnement des impactés de ce conflit car il n’y a pas que les combattants qui le sont. D’autres personnes ont subi les contre-coups de cette crise et elles ont besoin d’accompagnement.

Et pour tout surveiller, il faut la création d’une Commission de suivi pour évaluer, à temps réel, l’effectivité et la concrétisation des différents points d’accord qui sous-tendent le projet d’accord de dépôts des armes qui est déjà en branle dans certaines factions du Mdfc.


Sambou Biagui




Flux RSS

Inscription à la newsletter



« Une position incohérente et hypocrite », Capitaine Touré recadre Me Youm après sa déclaration sur l’amnistie

L’ancien capitaine de la gendarmerie et actuel Directeur général de l'Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a vivement critiqué la récente prise de position de Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime de Macky Sall.

S’exprimant sur la polémique autour de la loi interprétative qui sera soumise au vote le 2 avril à l’Assemblée nationale, Seydina Oumar Touré s’étonne de l’attitude de l’ancien ministre, qu’il juge contradictoire avec son propre engagement politique. « J’ai parcouru le texte de Maître Oumar Youm, ancien ministre du Président Macky Sall. Je trouve sa position très paradoxale, c’est à la limite une négation de son appartenance politique », a-t-il déclaré.

Me Youm, de son côté, dénonce cette loi interprétative qu’il considère comme une reconnaissance implicite des crimes et délits imputés aux membres du PASTEF. Il estime qu’au lieu d’abroger la loi d’amnistie promise, le pouvoir en place propose un texte « indigeste » visant, selon lui, à protéger des « délinquants » au détriment de ceux qui ont défendu la République.

En réponse, Seydina Oumar Touré remet en question la cohérence de la démarche de Me Youm, rappelant que cette loi a été adoptée sous son propre gouvernement. « Faire voter une loi par son parti en marge des canaux appropriés, en moins d’une année, et ‘espérer’ son abrogation, tout en reprochant au régime en place de ne pas l’avoir abrogée, me paraît incroyablement incohérent et foncièrement hypocrite », a-t-il asséné.

Allant plus loin dans son analyse, l’ancien officier de la gendarmerie accuse l’ancienne majorité, aujourd’hui dans l’opposition, de manquer de respect au peuple sénégalais. « Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir de jadis, opposition actuelle, repousse inexorablement les limites de l’irrespect et du manque de considération vis-à-vis du peuple souverain », a-t-il conclu.