« Jàmm a Gën 3ᵉ mandat » en wolof, « la paix vaut mieux qu’un 3ᵉ mandat », c’est le nom de cette initiative. Si le président Macky Sall ne s’est pas exprimé clairement sur une éventuelle 3ᵉ candidature, « il y a des prémices », s’inquiète Senghane Senghor, chargé des affaires juridiques de la RADDHO, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme.
Un texte de loi qui est clair, il est interdit de l’interpréter. Nous avons réglé la question du troisième mandat avec la réforme de 2016. Donc, l’affaire, ce n’est pas une affaire de droit, c’est une affaire de moralité, estime Senghane Senghor.
Parmi les organisations signataires, Afrika Jom Center, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme, ou encore Y’en a Marre, qui s’était déjà battu contre le 3ᵉ mandat du président Abdoulaye Wade en 2011-2012, au sein du mouvement du « M23 » à l’époque. Abdourahmane Sow en faisait partie :
C’est très désolant que 10 ans, 11 ans après, que les mêmes figures se soient retrouvés, certainement avec des jeunes pour reprendre le flambeau sur la même question. On s’adresse au président de la République parce que nous sommes en train d’anticiper sur la survenue de problématiques qui pourraient être fatidiques à cette nation
« Terminus 2024 », clament les membres de la plateforme, pour qui « partout en Afrique, les conséquences d’un ‘forcing’ pour les troisièmes mandats ont été tragiques ».