Sachant que c'est un risque réel pour elle et sa coalition de subir une lourde défaite voir même une humiliation, Aminata Touré dite Mimi a posé des conditions impossibles afin de pouvoir débattre avec Ousmane Sonko. La tête de liste de la coalition au pouvoir sait qu'elle n'aura pas d'arguments necessaires pour se défendre face au leader de Yewwi Askan Wi. Comment peut elle dire par exemple qu'elle débattra avec Sonko que s’il lave son honneur dans l’affaire Adji Sarr»? En effet, ce n'est pas Sonko qui gère le programme de la justice. Ensuite il est impossible à cette justice de videz l'affaire d'ici le 31 juillet date des élections. Evoquer donc le sujet, est une fuite en avant pour Mimi Touré
« Je reste disposée à répondre à son invitation s’il (Ousmane Sonko) déclare publiquement qu’il renonce à toute forme de violence. S’il dénonce et condamne le Mfdc. S’il leur demande de déposer les armes et qu’il soutienne notre armée nationale. S’il demande à ses affidés d’arrêter d’insulter les familles religieuses, les représentants de l’Etat, les Institutions », indique-t-elle lors de son arrivée à Gandiaye dans l’arrondissement de Ngothie (Kaolack). Avant d’ajouter qu’elle débattra également que « si le leader de Pastef s’engage à respecter les institutions, s’il lave son honneur dans l’affaire Adji Sarr. »
Enfin termine l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) , « s’il remplit toutes ses condition je répondrais, volontiers, à son invitation à débattre dans toutes les langues, quand il veut et où il veut. »
Après le Fouta, la caravane de Yewwi Askan Wi a atterri, hier vendredi, au Djoloff. Ousmane Sonko et ses camarades ont sillonné les rues de Barkédji, Linguère et Dahra Djoloff. Après avoir dissuadé les populations à boycotter la liste Benno Bokk Yakaar, Ousmane Sonko a invité les leaders de Benno à un débat public contradictoire.
«Les Sénégalais banalisent les élections législatives au profit de celles présidentielles alors que l’Assemblée nationale est le meilleur instrument pour atténuer les maux des populations », a dit Ousmane Sonko. Puis il ajoute : «nous lançons un défi à l’autre camp sur un débat public contradictoire sur nos programmes. S’ils ont le courage, qu’on débatte sur nos programmes devant la presse nationale et devant tous les Sénégalais. Dans toutes les grandes démocraties, pendant les campagnes, les leaders débattent leurs idées devant les plateaux».